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21/10/2008

Gain de temps sur la ligne SNCF Paris-Boulogne ?

M. le Maire du Touquet a fait part à plusieurs reprises de sa louable intention de demander à la SNCF la mise en service de locomotives bi-mode diesel/électrique entre Paris et Boulogne sur Mer. D'après lui, on pourrait gagner un quart d'heure sur le trajet, le changement de motrices en gare d'Amiens n'étant alors plus nécessaire.

Si cette estimation était juste, la SNCF pourrait peut-être se laisser persuader, malgré le coût élevé de ces matériels et leur choix restreint. On remarque en effet que si de nombreux convois à traction bi-modale circulent déjà en France, il s'agit plutôt de rames automotrices de type AGC (Autorail Grande Capacité) alors que les trains directs Paris-Boulogne sont de type Corail. Ils exigeraient donc une motrice bi-mode spécifique.

Mais gagnerait-on vraiment un quart d'heure ? La durée d'arrêt en gare d'Amiens est actuellement de 10 ou 11 minutes contre 2 minutes dans toutes les autres gares du parcours, durée difficile à raccourcir sans gêne pour les voyageurs. La gare d'Amiens étant de loin la plus importante, il semble difficile d'y arrêter le train moins de 3 ou 4 minutes. On ne gagnerait donc que 6 à 8 minutes sur l'ensemble du trajet, à moins de revoir aussi certaines sections de voie où la vitesse des trains paraît limitée.

La SNCF accepterait-elle dans ces conditions un tel investissement ? L'avenir le dira mais on peut en douter.

........................................................................................................................................................... Un usager habituel de la ligne

 

Comment réussir ses plantations en bord de mer

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On nous rapporte le cas d'une résidence importante en front de mer qui s'évertue depuis des années à prolonger une haie ornementale bordant la rue. Les pépiniéristes missionnés par la copropriété sont intervenus presqu'une demi-douzaine de fois sans succès, les jeunes plants se desséchant à chaque fois peu de temps après leur plantation.

Peut-être devrait-on leur rappeler quelques principes à respecter en climat maritime. Il y a plus d'un siècle déjà, un petit opuscule touquettois (on disait aussi paris-plageois à l'époque) était paru qui contenait nombre de recommandations à cet effet. Toute personne ayant éprouvé ce genre de difficulté peut consulter avec profit sa version numérisée ici. Malgré le caractère un peu suranné de l'écriture (on appréciera l'usage immodéré de la virgule), les conseils restent d'actualité - 102 ans après !

13/10/2008

Les chiens en ville et sur la plage

touquet,chiensNos amis à 4 pattes se soulageant depuis des années un peu n'importe où en ville et sur la plage, malgré les appels répétés au civisme adressés à leurs maîtres négligents, nous rappelons ci-contre la règlementation concernant les chiens. Malheureusement les gardes écologiques chargés de la faire appliquer - avec les amendes correspondantes - sont rarement présents. Le temps d'appeler un des numéros de téléphone indiqués et d'obtenir (parfois) une réponse, les responsables du délit sont déjà loin.

Les points de ramassage avec sachets (cf. plan des emplacements) semblent mal perçus. Pourtant ce n'est pas faute d'être visibles. Peut-être ne sont-ils pas assez nombreux. En attendant une hypothétique prise de conscience de la part des maîtres négligents, il faudrait mutiplier au moins les points de distribution de sachets. Il existe de petits distributeurs discrets et efficaces, à condition d'être bien placés et régulièrement approvisionnés. Des poteaux-supports repérables à bonne distance existent déjà, ceux des points d'arrêts des navettes. Pourquoi, dans un premier temps, ne pas les y installer ?

Nous portons cette idée à l'attention de Monsieur le Maire.

 

02/10/2008

Inauguration de l'orgue de l'église Jeanne d'Arc

orgue,touquet

Ce dimanche 28 septembre, près de 3 mois 1/2 après la date initialement prévue, le nouvel instrument signé Pascal Quoirin a été inauguré en présence des personnalités locales civiles et religieuses.

Gros succès d'assistance, comme chaque fois lors d'une première, tant pour la bénédiction du matin que pour le concert inaugural de l'après-midi donné par Olivier Latry, son parrain. L'avenir dira si cette affluence se perpétue dans les années à venir lors des concerts promis.

A l'oreille, l'instrument se révèle polyvalent, capable de sonner autant en douceur que haut et fort mais, comme souvent en d'autres lieux, son plein jeu tend à heurter l'oreille; des flûtes subtiles et un hautbois plaisant apportent toutefois un répit bienvenu. L'acoustique du lieu, "compliquée" d'après le maître d'oeuvre J.P. Decavèle, est plutôt sèche (réverbération d'une seconde et demie environ) ce qui favorise l'intelligibilité des registrations complexes mais n'aide pas aux développements amples et majestueux. Ce qui se gagne en clarté se perd donc en ambiance.

A l'oeil, les lignes cubiques de l'instrument paraissent déplacées et ne s'accordent guère au style de l'église, malgré les motifs polychrome (non figuratifs) censés rappeler les vitraux (figuratifs) de l'édifice. On remarque la présence d'une boîte expressive munie de jalousies "rouge tendance". Le maître d'oeuvre soutient que l'instrument s'accorde parfaitement à l'édifice mais de nombreux avis divergent à ce propos. Ce choix visuel aurait-il résulté de considérations autres qu'esthétiques, délais par exemple ? Il serait intéressant de connaître les projets présentés en leur temps par les 4 autres candidats constructeurs (Kern, Aubertin, Thomas, Muhleisen).

Plus généralement, on mesure bien l'inadéquation entre les possibilités de l'instrument et les besoins réels de la paroisse ou de la ville. Un orgue de 3 claviers et 37 jeux ne peut donner toute sa mesure qu'en concert, seule une fraction de ses ressources étant mobilisable lors des vacations et offices sous peine de noyer la congrégation sous un déluge de décibels.

Petit calcul pour illustrer ce dilemme : à raison de 6 heures de vacations hebdomadaires (≈ 300 heures/an) et d'une demi-douzaine de concerts annuels (≈ 12 heures/an), l'instrument restera sous-employé pendant environ 96% de son temps de fonction effectif. En estimant son utilisation potentielle "ouvrable" dans l'année à 365 x 8 heures ≈ 2900 heures, il restera sous-employé ET silencieux pendant 99,6 % de l'année (2900/12 ≈ 0,4%), comme dans bien d'autres édifices d'ailleurs. Vu le coût total de l'instrument (cf. note du 30.03.2008), et même si M. Rostropovitch a dit "La musique commence avec le silence", cela fait cher de l'heure de relâche. Mais le silence est d'or et l'ART n'a pas de prix n'est-ce pas !

Ce n'est pas la classe d'orgue projetée qui va améliorer ce rapport. Sachant que l'organiste bénévole qui s'est dévoué pendant une vingtaine d'années aux claviers de l'ancien orgue n'a pas, à ce jour, été jugé pleinement digne de mériter une place devant le nouvel instrument, laissera-t-on vraiment des débutants s'exercer longuement sur un instrument aussi "prestigieux" ? Parions qu'ils feront leurs gammes sur le petit instrument numérique placé près du choeur puis, s'ils sont méritants, qu'on les laissera gravir l'escalier menant à la tribune céleste (exercice lui-même quelque peu périlleux) pour s'essayer enfin au Grand Orgue.

Enfin, comme nous l'avons déjà souligné (cf. même note), ledit instrument numérique suffit amplement aux besoins des offices. La solution d'un grand orgue numérique d'exception que nous avions en son temps préconisée par souci d'un usage raisonné des deniers publics (cf. note du 01.08.2005 et liens 1-12 note du 21.10.2006) aurait permis de réaliser des concerts de bonne facture (!) pour une fraction du coût de l'orgue actuel, comme en témoignent les nombreuses installations de ce type existant dans le monde entier - et même en France. Mais bien entendu, il n'y aurait pas eu tous ces tuyaux étincelants qui meublent si bien l'église en dehors des offices. Et bien entendu également, un tel instrument n'aurait pu bénéficier de son éminent parrainage actuel.

 

Additif 13 octobre.

Pour ceux qui douteraient encore de la validité d'une installation numérique dans une église, voici une video d'un fournisseur concernant une telle installation. Noter les dimensions très comparables à celles de l'église Jeanne d'Arc ainsi que la façade de tuyaux factices (utilisés en facture classique sous le nom de "chanoines") qui contribue à l'aspect visuel, assez élémentaire toutefois dans le cas présent, que certains trouvent nécessaire. Les puristes seront bien entendu scandalisés mais l'économie locale et paroissiale s'en trouve confortée. En effet, le coût cumulé des trois orgues acquis à ce jour en fonction des fonds disponibles et de l'expérience acquise (chaque instrument marquant une progression sonore et expressive par rapport au précédent) est de l'ordre de 40.000 euros, soit environ 14 fois moins que le coût du seul instrument touquettois, sans parler des travaux, passés et futurs.

Autres avantages (absents à Jeanne d'Arc pour le grand orgue) : 1- L'organiste, placé au même niveau que l'auditoire, voit l'autel, le choeur et l'entrée; il est visible en permanence de tous, notamment de l'officiant ou du chef d'orchestre et peut répondre sans délai à toute indication de leur part. 2- N'étant pas perché en tribune à proximité immédiate (assourdissante ?) de l'instrument, il entend la même chose que l'auditoire et peut donc ajuster son jeu en fonction des besoins du moment. 3- Cette disposition évite d'avoir à retourner toutes les chaises de l'église vers l'organiste en tribune avant chaque concert et à nouveau dans l'autre sens après !

NB. D'après un cliché publié dans les Echos du Touquet du 8 octobre, le concert donné le samedi précédent dans le cadre du Festival des Orgues du Pas de Calais ne semble pas avoir fait église comble. Espérons que nos craintes concernant les fréquentations à venir ne se vérifient pas trop vite.

Note mise à jour le 13.10.2008