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07/08/2009

Orgue de l'église Jeanne d'Arc, du mieux...

 ... du moins en fréquentation estivale. Notre note du 27.03.2009 pointait la modestie des assistances aux récitals tout en tablant sur un meilleur succès cet été. Ceci semble être le cas puisque le récital donné ce dimanche 2 août a réuni plus d'une centaine de personnes, même si vers la fin on ne distinguait pas toujours les simples auditeurs des fidèles venus assister à la messe de 18 heures.

Quelques remarques toutefois à cette occasion :

- le choix du programme musical, de bonne tenue certes, mais dont le caractère quelque peu élitiste, pour ne pas dire ennuyeux, en a découragé plus d'un, notamment au cours de l'expérience "d'interactions" entre des morceaux fin 17° et début 21° siècles (il est vrai que ces derniers pouvaient donner l'impression d'avoir été commis par un gamin de six ans touchant au hasard les claviers !). Le répertoire ne manque pourtant pas d'oeuvres moins austères (osons le mot, "mélodiques") susceptibles d'accroître l'assistance aux concerts, comme le démontre le succès constant des récitals donnés chez nos voisins britanniques et hollandais, moins obnubilés par d'intellectuelles et restrictives considérations d'Art pour l'Art.

- les sonorités plutôt dures et manquant de chaleur de l'orgue, sans doute peu mis en valeur par l'acoustique sèche des lieux ou par un choix limité de registrations ce dimanche.

- l'esthétique générale de l'intrument, dont les formes cubiques (d)étonnent toujours dans le cadre de l'édifice.

 

A ce propos, puisque ses motifs polychromes sont censés rappeler les vitraux de l'église, on reste frappé par le contraste entre l'aspect terne desdits motifs et les vitraux eux-mêmes, éclatants de lumière et de couleurs. Une vraie polychromie dynamique aurait pu être proposée comme dans cet exemple de notre cru. On aurait même pu oser un traitement "vitrail" rétroéclairé, véritable contrepoint visuel, comme dans cet autre exemple. Mais c'était peut-être trop audacieux pour nos décideurs... Par ailleurs, on peut regretter l'aspect inachevé du soubassement des tourelles latérales, revêtu simplement de contreplaqué. Un généreux mécène se présentera-t-il un jour pour améliorer la situation ?

 

Additif 9 août.

Beau succès d'affluence et beau récital ce dimanche avec une programme varié mettant en valeur les tonalités chatoyantes de l'instrument même si la virtuosité de l'organiste n'a pu éviter de montrer les limites de la transposition à l'orgue de certaines oeuvres pour piano. De même, malgré la nature peu réverbérante de l'édifice, certains tutti ont exhibé des limites d'intelligibilité, confirmant ainsi le sentiment qu'un grand orgue de tribune doit dispenser avec parcimonie ses grandes envolées sonores.
Question aspect visuel, on reste toujours frappé par le contraste entre la façade de l'instrument et l'éclat des nombreux vitraux de l'église. A défaut d'intervenir matériellement sur les "polychromies", pourquoi ne pas les mettre en lumière au moyen de quelques spots discrets et bien ciblés ?

 

Additif 23 août.

Nettement moins de monde le dimanche 23 août (sans doute parce que le soliste n'était que l'un des deux organistes titulaires et non un artiste invité !) mais les personnes placées près du chœur ont vraisemblablement perdu une partie des nuances et couleurs sonores du récital en raison de l'acoustique résonnante qui a rendu presque inintelligibles les interventions au micro (exemple), y compris celle de M. le Député-Maire, venu brièvement rendre hommage à la programmation musicale de la saison d'été. Espérons que l'organiste, du fait de son placement en tribune, ne soit pas le seul à pouvoir apprécier pleinement les qualités d'un si coûteux instrument !
La solution numérique de très haut de gamme que nous avions proposée en son temps - arguments à l'appui - aurait permis, outre une diminution spectaculaire des coûts, de mieux traiter les particularités acoustiques de l'édifice. Mais ses opposants avaient prétexté son prétendu manque de vérité et de plénitude sonore. Le dogme de la facture musicale "authentique" ayant été respecté, on peut toutefois se demander si le mystère de l'émotion musicale est aujourd'hui toujours présent…

Note mise à jour le 30.08.2009

27/03/2009

Orgue, où est ton public ?

Son inauguration remonte à seulement six mois et pourtant l'assistance était bien maigre au dernier concert, comme le déplorent ces articles : Echos du Touquet, Voix du Nord. La faute au programme proposé (pourtant intéressant), au manque d'information, au mauvais temps, à la date... ? Ou est-ce un manque d'intérêt des touquettois pour certaines formes musicales (voir la contre-performance subie il y a trois ans par le Sheffield Wind Orchestra) ?

Ayons toutefois une pensée compatissante pour les préposés au retournement des chaises de l'église (superflu pour l'écoute de l'instrument mais utile au soliste pour saluer le public depuis la tribune) qui doivent modérément apprécier la vaine inversion dans un sens - puis la remise à l'endroit, une fois le concert terminé - de la plupart des sièges.

Bon, malgré nos pronostics pessimistes maintes fois émis, cela ira peut-être mieux cet été, grâce aux touristes et vacanciers...

02/10/2008

Inauguration de l'orgue de l'église Jeanne d'Arc

orgue,touquet

Ce dimanche 28 septembre, près de 3 mois 1/2 après la date initialement prévue, le nouvel instrument signé Pascal Quoirin a été inauguré en présence des personnalités locales civiles et religieuses.

Gros succès d'assistance, comme chaque fois lors d'une première, tant pour la bénédiction du matin que pour le concert inaugural de l'après-midi donné par Olivier Latry, son parrain. L'avenir dira si cette affluence se perpétue dans les années à venir lors des concerts promis.

A l'oreille, l'instrument se révèle polyvalent, capable de sonner autant en douceur que haut et fort mais, comme souvent en d'autres lieux, son plein jeu tend à heurter l'oreille; des flûtes subtiles et un hautbois plaisant apportent toutefois un répit bienvenu. L'acoustique du lieu, "compliquée" d'après le maître d'oeuvre J.P. Decavèle, est plutôt sèche (réverbération d'une seconde et demie environ) ce qui favorise l'intelligibilité des registrations complexes mais n'aide pas aux développements amples et majestueux. Ce qui se gagne en clarté se perd donc en ambiance.

A l'oeil, les lignes cubiques de l'instrument paraissent déplacées et ne s'accordent guère au style de l'église, malgré les motifs polychrome (non figuratifs) censés rappeler les vitraux (figuratifs) de l'édifice. On remarque la présence d'une boîte expressive munie de jalousies "rouge tendance". Le maître d'oeuvre soutient que l'instrument s'accorde parfaitement à l'édifice mais de nombreux avis divergent à ce propos. Ce choix visuel aurait-il résulté de considérations autres qu'esthétiques, délais par exemple ? Il serait intéressant de connaître les projets présentés en leur temps par les 4 autres candidats constructeurs (Kern, Aubertin, Thomas, Muhleisen).

Plus généralement, on mesure bien l'inadéquation entre les possibilités de l'instrument et les besoins réels de la paroisse ou de la ville. Un orgue de 3 claviers et 37 jeux ne peut donner toute sa mesure qu'en concert, seule une fraction de ses ressources étant mobilisable lors des vacations et offices sous peine de noyer la congrégation sous un déluge de décibels.

Petit calcul pour illustrer ce dilemme : à raison de 6 heures de vacations hebdomadaires (≈ 300 heures/an) et d'une demi-douzaine de concerts annuels (≈ 12 heures/an), l'instrument restera sous-employé pendant environ 96% de son temps de fonction effectif. En estimant son utilisation potentielle "ouvrable" dans l'année à 365 x 8 heures ≈ 2900 heures, il restera sous-employé ET silencieux pendant 99,6 % de l'année (2900/12 ≈ 0,4%), comme dans bien d'autres édifices d'ailleurs. Vu le coût total de l'instrument (cf. note du 30.03.2008), et même si M. Rostropovitch a dit "La musique commence avec le silence", cela fait cher de l'heure de relâche. Mais le silence est d'or et l'ART n'a pas de prix n'est-ce pas !

Ce n'est pas la classe d'orgue projetée qui va améliorer ce rapport. Sachant que l'organiste bénévole qui s'est dévoué pendant une vingtaine d'années aux claviers de l'ancien orgue n'a pas, à ce jour, été jugé pleinement digne de mériter une place devant le nouvel instrument, laissera-t-on vraiment des débutants s'exercer longuement sur un instrument aussi "prestigieux" ? Parions qu'ils feront leurs gammes sur le petit instrument numérique placé près du choeur puis, s'ils sont méritants, qu'on les laissera gravir l'escalier menant à la tribune céleste (exercice lui-même quelque peu périlleux) pour s'essayer enfin au Grand Orgue.

Enfin, comme nous l'avons déjà souligné (cf. même note), ledit instrument numérique suffit amplement aux besoins des offices. La solution d'un grand orgue numérique d'exception que nous avions en son temps préconisée par souci d'un usage raisonné des deniers publics (cf. note du 01.08.2005 et liens 1-12 note du 21.10.2006) aurait permis de réaliser des concerts de bonne facture (!) pour une fraction du coût de l'orgue actuel, comme en témoignent les nombreuses installations de ce type existant dans le monde entier - et même en France. Mais bien entendu, il n'y aurait pas eu tous ces tuyaux étincelants qui meublent si bien l'église en dehors des offices. Et bien entendu également, un tel instrument n'aurait pu bénéficier de son éminent parrainage actuel.

 

Additif 13 octobre.

Pour ceux qui douteraient encore de la validité d'une installation numérique dans une église, voici une video d'un fournisseur concernant une telle installation. Noter les dimensions très comparables à celles de l'église Jeanne d'Arc ainsi que la façade de tuyaux factices (utilisés en facture classique sous le nom de "chanoines") qui contribue à l'aspect visuel, assez élémentaire toutefois dans le cas présent, que certains trouvent nécessaire. Les puristes seront bien entendu scandalisés mais l'économie locale et paroissiale s'en trouve confortée. En effet, le coût cumulé des trois orgues acquis à ce jour en fonction des fonds disponibles et de l'expérience acquise (chaque instrument marquant une progression sonore et expressive par rapport au précédent) est de l'ordre de 40.000 euros, soit environ 14 fois moins que le coût du seul instrument touquettois, sans parler des travaux, passés et futurs.

Autres avantages (absents à Jeanne d'Arc pour le grand orgue) : 1- L'organiste, placé au même niveau que l'auditoire, voit l'autel, le choeur et l'entrée; il est visible en permanence de tous, notamment de l'officiant ou du chef d'orchestre et peut répondre sans délai à toute indication de leur part. 2- N'étant pas perché en tribune à proximité immédiate (assourdissante ?) de l'instrument, il entend la même chose que l'auditoire et peut donc ajuster son jeu en fonction des besoins du moment. 3- Cette disposition évite d'avoir à retourner toutes les chaises de l'église vers l'organiste en tribune avant chaque concert et à nouveau dans l'autre sens après !

NB. D'après un cliché publié dans les Echos du Touquet du 8 octobre, le concert donné le samedi précédent dans le cadre du Festival des Orgues du Pas de Calais ne semble pas avoir fait église comble. Espérons que nos craintes concernant les fréquentations à venir ne se vérifient pas trop vite.

Note mise à jour le 13.10.2008

 

09/04/2008

Un don pour l'orgue du Touquet

Remercions la chorale “OPALINE” qui a fait don du bénéfice (1.100 €) de la recette de son concert de décembre 2007 aux “Amis de l’orgue du Touquet” (cf. VdN du 22/03/2008).

Si l’on considère le simple coût de l’instrument seul, en regard des ambitions conjointes et limitées de la ville du Touquet, de la Paroisse et de l’Association de financer par dons 10% de l’orgue (cf. ancienne affichette), cet objectif est donc atteint (11%). Mais comme nous sommes pour notre part plus terre à terre, nous estimons qu’il conviendrait de prendre en considération l’investissement total de cette opération, lequel, avec les travaux annexes, avoisine à ce jour 830.000 euros (voir note du 07.11.2007). Il en résulte une contribution plus modique de 7,5%. C'est sans doute ce qui a motivé le constat de déception exprimé, lors du dernier conseil municipal, par l'Adjointe à la vie culturelle.

Ceux qui suivent nos cogitations sur le sujet auront compris que notre propos n'est pas de contester l'opportunité ou la qualité d'un tel instrument mais plutôt de critiquer une utilisation d'argent public pour un équipement bien plus cultuel que culturel et pédagogique. Il y aurait peu à dire si l'orgue était très majoritairement financé sur fonds privés. Or, il ne l'est que très minoritairement...

Au fait, l'inauguration est prévue pour le mois de juin prochain. Elle devrait logiquement préluder à un cycle inaugural, au moins jusqu'à la fin de l'année. Aucun programme ne semble réalisé en ce sens et pourtant l'instrument est en cours d'installation (photo1 photo2). A comparer avec l'article suivant paru dans le journal paroissial de mars du secteur Le Pecq (Yvelines), qui semble au contraire avoir prévu un bon nombre d'évènements jusqu'à la fin de l'année. A noter que le budget de cet instrument (400.000 €) est bien plus raisonnable que celui du Touquet.

NB. Que penser de l'aspect visuel in situ du nouvel orgue ? Pour le moment, c'est surprenant, mais on ne sait pas très bien dans quel sens... Attendons la mise en place complète. Et comparons déjà avec l'instrument du Pecq à la composition pourtant plus modeste. Lequel paraît le plus spectaculaire ?

 

Additif 30 juin.

La date d'inauguration, pourtant annoncée depuis plusieurs mois pour le 15 juin, est reportée sans explication de presque 3 mois 1/2. La mise au point et l'harmonisation ayant été terminés à temps, l'instrument tant désiré par certains devrait pourtant retentir sans délai. Or il reste muet. L'acoustique de l'église ayant été critiquée (temps de réverbération trop court), on pouvait craindre un problème technique mais il semble que certaines personnalités ne soient pas disponibles en temps voulu. Ces Messieurs sont-ils vraiment si débordés ?

Surprise néanmoins, le dimanche 29, en abordant le porche de l'église pour la messe de 11h15, des sonorités d'orgue se font entendre. Las, en entrant, on constate qu'elles émanent – horresco referens – d'une modeste console numérique placée près du chœur. On a donc "osé", en attendant la mise en service de l'orgue de tribune, recourir à la solution de secours que nous avions suggérée.

A l'écoute, que constate-t-on ? Et bien, qu'un tel instrument remplit parfaitement son office liturgique de guide-chant et peut même couvrir sans difficulté les accents d'une nombreuse congrégation. L'argument-alibi "cultuel" de nos décideurs en faveur d'un coûteux buffet de prestige s'en trouve d'autant fragilisé – comme nous l'avons déjà souligné.

Note mise à jour le 30.06.2008

 

Additif septembre 2008.

Madame la Présidente de l'Association des Amis de l'Orgue ayant annoncé le 28 septembre, jour de l'inauguration de l'instrument, que l'Association avait finalement contribué à hauteur de 17% du coût (sous-entendu "de l'instrument"), le chiffre de 7,5% calculé ci-dessus devient proche de 11,8%, ce qui est sensiblement meilleur. Il n'en reste pas moins que le financement sur fonds publics (tout le reste), dont la plus grande partie est à la charge de la Ville, dépasse 88% !

Note mise à jour le 30.09.2008

29/06/2007

Orgue de l'église : coup de pouce sur la facture

Le PV du dernier Conseil municipal de ce 15 juin annonce le choix d'une option supplémentaire afin de "... donner à l'orgue une plus grande souplesse d'utilisation et une augmentation du volume sonore très significative... sans pénaliser la dureté du toucher.". Il s'agirait d'un accouplement entre claviers, permettant d'élargir la palette sonore sans obliger l'organiste à appuyer plus fort sur les touches pour compenser une résistance mécanique accrue, facteur de fatigue, voire de crampes ("organ-elbow" ?). Un tel dispositif étant généralement prévu dès l'origine, on se demande pourquoi il a été "oublié", à moins que ce ne soit pour minorer la facture initiale. L'option coûte en effet 11.362 € TTC. Avec ce 2° avenant, l'augmentation représente 4,99% du coût initial, ce qui porte à présent le prix de l'instrument seul à près de 510.000 € TTC. Pour la petite histoire, notons que les sommes sont toujours données HT par la commune... une manière comme une autre de faire moins tout en demandant plus (comme annoncer 4,99% au lieu de 5% !). 

ll faut rajouter les travaux d'installation et de nettoyage dont le coût final reste encore à déterminer. Gageons que la barre des 600 K€ (cf. note du 25.02.3006) sera largement dépassée avant même d'avoir entendu les premiers sons de l'instrument. Nous ne doutons pas de sa qualité intrinsèque mais craignons toujours qu'il reste, eu égard à son prix, très largement sous-utilisé, auquel cas, les deniers publics seraient bien mal employés. En toute logique, on devrait s'attendre à l'annonce d'une série de concerts après la mise en place de l'instrument l'année prochaine. Mais dans 5 ou 10 ans, en sera-t-il toujours de même ?    
Question : En attendant sa mise en fonction, les offices resteront-ils sans accompagnement musical ? Une solution simple serait de louer un orgue numérique de qualité pour assurer l'intérim, malgré tous les arguments fallacieux qui ont été avancés contre ce type d'instrument. Osera-t-on ? (Une telle solution a été utilisée à l'abbaye de St-Riquier).

NB. L'orgue actuel sera démonté en août et fera l'objet d'un don au père André-Marie, sans doute pour être réinstallé dans sa fondation à Croixrault dans la Somme. Le geste est sympathique mais les difficultés de remontage et de bon fonctionnement seront importantes. Nous lui souhaitons bon courage.

20/05/2007

Orgue de l'église : composition, chauffage, nettoyage...

orgue,touquet,chauffage,air pulsé,poussièreLa construction de l'instrument avance. Plus d'un an après sa commande, on peut enfin prendre connaissance de sa composition sur le site du constructeur.

A cette occasion, nous écrivons à M. l'Adjoint aux Affaires Culturelles  pour insister sur l'importance de l'entretien de l'instrument, une fois installé, ainsi que sur les précautions à prendre concernant le chauffage de l'église par air pulsé. Certains dommages provoqués par ce mode de chauffage donnent à réfléchir, comme par exemple ceux subis par l'orgue de l'église St Louis de Vichy.

Nous avons rassemblé quelques informations sur le chauffage des églises par air pulsé, ainsi que des exemples de dommages encourus. Le sujet étant plus vaste et plus sensible qu'il n'y paraît, nous espérons qu'elles seront de quelque utilité pour les années à venir. 

Par ailleurs, la presse locale a récemment annoncé qu'un nouveau système de nettoyage par "peeling" serait mis en oeuvre dans l'église, l'un de ses avantages étant l'absence de poussière, parfois fatale aux meilleurs instruments (voir la  mésaventure subie l'an dernier par le remarquable orgue de la cathédrale d'Evreux). Ce procédé semble efficace, comme en atteste son utilisation sur deux importants édifices, la cathédrale St Paul de Londres et le grand musée Kelvingrove de Glasgow. Toutefois, bien que ce ravalement paraisse lié à l'arrivée du nouvel instrument l'année prochaine, son coût ne semble pas faire partie du  budget d'installation prévu. Est-ce pour mieux faire passer la note finale auprès des citoyens contribuables ?

22/10/2006

Des nouvelles de l'orgue de l'église du Touquet

Selon le PV du Conseil municipal du 21/10/06, l'instrument aura du retard (livraison début 2008 et non fin 2007) et coûtera plus cher (+ 20% d'ici 2 à 3 ans). Cette information n'étonnera que les optimistes. A ce train là, le cap du million d'euros que nous indiquions pour la fin du siècle (cf. note du 01.08.05) sera atteint bien avant !

Rappelons que pour favoriser la meilleure utilisation des fonds publics, nous préconisions l'examen sérieux d'une solution numérique en même temps que celle d'un instrument classique (voir note du 01.08.05).  Nous avions réalisé une étude financière, technique et musicale de la question (note du 01.11.05), document lu en diagonale ou pas lu du tout par nos édiles, car l'idée n'avait rencontré qu'indifférence et mépris en raison, parmi autres arguments spécieux, d'une fiabilité soi-disant douteuse (et sans doute aussi de l'absence de jolis tuyaux !)

Or qu'apprenons nous à présent ? Que pour 10.800 € HT, soit le prix d'un instrument numérique de série "moyen" (3 claviers et 40 à 50 jeux quand même) l'orgue doit être équipé d'un "combinateur électronique" aux nombreuses vertus dont celle d'une "totale fiabilité".

Cela peut faire sourire - mais pas rire !

Pour montrer qu'une belle solution numérique n'est pas qu'une conjecture de doux réveurs, voici quelques liens commerciaux répertoriant près de trois cents édifices en France et dans le monde qui ont choisi, à titre principal ou complémentaire, d'installer un orgue numérique : Ahlborn  Allen  Content  Copeman-Hart  France-Orgue  Johannus  Phoenix  Rodgers  Van der Poel  Viscount UK  Wyvern .... (NB. Certains liens peuvent être périmés).

Noter en particulier les nombreuses installations du lien 12, comparables en taille et en apparence à la tribune actuelle de l'église Jeanne d'Arc ou renfermant comme elle un instrument vétuste à remplacer. Dans ces édifices, l'instrument ancien a été remplacé par une version numérique et les haut-parleurs placés à proximité ou derrière la façade d'origine, parfois remise à neuf. Noter aussi l'impression d'un organiste confirmé ("Read more...") pensant être en présence d'un véritable instrument à tuyaux. (Traduction)

Le nombre total d'installations dans le monde est bien entendu beaucoup plus élevé. On peut toutefois s'interroger sur le sens de certains instruments spectaculaires : Prestonwood Texas (295 jeux, 142 diffuseurs sonores) ou Bellevue Tenessee (365 jeux, 250 diffuseurs), sans doute aussi coûteux que des instruments équivalents à tuyaux (il est vrai qu'ici chaque sanctuaire compte 7.000 places assises !).

01/01/1999

Extraits musicaux [note archivée]

A l'orgue numérique

Les notes consacrées à l'orgue de l'église Jeanne d'Arc témoignent de notre regret face au choix d'un instrument de facture traditionnelle, même de qualité, car très largement financé sur fonds publics, alors qu'un instrument de facture numérique aurait coûté infiniment moins cher. Bien entendu, un tel instrument fait moins "joli", pour ne pas dire moins "riche", les tuyaux de montre en étant généralement absents. Mais devant l'usage limité qui l'attend au plan liturgique et celui encore plus limité au plan strictement musical (concerts) ainsi que le risque de désaffection qui le menace à terme (comme tant d'autres avant lui), il nous semble qu'un meilleur usage pouvait être fait de nos impôts locaux, lesquels sont particulièrement élevés comme le démontrent les notes consacrées à ce sujet par ailleurs.

Un des arguments employés par M. l'Adjoint aux Affaires culturelles en 2006 pour écarter la solution numérique était que quand "... on compare un orgue classique à un orgue numérique ... ça n'a rien à voir". Voici donc quelques brefs extraits pour illustrer le caractère varié et réaliste de divers orgues de ce type, tant décriés par certains "puristes". A écouter au casque ou avec de bons haut-parleurs de préférence, la qualité du son MP3 étant largement suffisante pour se faire une idée !

Gavotte de William BOYCE (MP3) - Orgue Content (Pays Bas)

Menuet pour trompette de Alfred HOLLINS (MP3) - Orgue Phoenix (Royaume Uni)

Préambule de J. L. KREBS (MP3) - Orgue Skandinavisk (Suède)

Trio de J. L. KREBS (MP3) - Logiciel Hauptwerk (Royaume Uni)

Scherzo de Nigel OGDEN (MP3) - Orgue Van der Poel (Pays Bas)

Petites cloches de Richard PURVIS (MP3) - Orgue Johannus (Pays Bas)

Chanson populaire de William WALTON (MP3) - Orgue Makin (Royaume Uni)

La Reine de Saba de G. F. HANDEL (WMA) - Orgue Rodgers (Etats Unis)

Trio de J. S. BACH (MP3) - Orgue Hoffrichter (Allemagne)

Et pour terminer en fanfare...

Toccata de Ch.M. Widor (MP4) - Orgue Monarke (Pays Bas)

 

Et pour varier un peu, ou pour une ambiance détendue ou plus alerte, quelques morceaux peu connus :

Au piano

Pièce Opus 1 de Nicolas MEDTNER (MP3)

Automne de Cécile CHAMINADE (MID)

Impromptu de Anton ARENSKY (MID)

Air irlandais de Percy GRAINGER (MID)

Black Tea Rag de Grégoire MARECHAL (MP3)

Instrumental

Une curiosité en format .mid.

Painting the town Red, White and Blue de S. K. GOODMAN (MID)

Un petit air de limonaire

Sérénade de Luigi DENZA (MP3) - Orgue Friedrich Keller (France)

 

NB. La présente note est rangée à part, en fin de classement, car elle sort du cadre habituel de nos rubriques.